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VINCE COLETTE
Je m’appelle Vince. Je suis Cri et je viens d’Hobbema, en Alberta. J’ai trois sœurs et deux frères. Lorsque j’avais un an, le gouvernement m’a placé en famille d’accueil et, pendant les trois années suivantes, j’ai vécu dans vingt-cinq foyers d’accueil différents. À quatre ans et demi, j’ai été adopté par une famille francophone de Sherbrooke, au Québec. J’aime dessiner, peindre, jouer de la guitare, chanter et faire du théâtre pour m’exprimer. Je suis bilingue. Je parle l’anglais et le français, mais pas le cri, la langue de ma famille biologique.
En 2001 et en 2002, j’ai habité dans le quartier Eastside de Vancouver, où j’ai terminé
mes études secondaires en tant qu’adulte. Je me bats aujourd’hui contre l’alcoolisme,
la toxicomanie et un peu de dépression. C’est difficile de devenir sobre quand on est
sans-abri. Lorsque ma relation avec la mère de mon enfant s’est terminée en 2016, j’ai
déménagé à Montréal parce que je voulais voyager et parce que certains de mes amis
habitaient là. À mon arrivée, j’ai entendu dire que les services de PAQ étaient réservés
aux Autochtones et j’ai décidé d’aller y jeter un coup d’œil. « Wow, super » a été ma
première opinion de PAQ. Je ne savais pas qu’un endroit comme ça existait. Au début, PAQ m’a offert un lit et s’est assuré que je n’aie pas besoin de dépenser de l’argent dans un hôtel. Mais avec le temps, c’est devenu bien plus que ça. Aujourd’hui, j’utilise les services de PAQ parce que ça m’inspire la sécurité et le calme. Les repas sont bons et la salle commune est un bon endroit pour relaxer, regarder un film ou se faire des amis. PAQ est comme une maison pour moi. J’aimerais vraiment que ce soit ouvert 24 heures par jour, car je n’ai nulle part où aller pendant la journée. Lorsque je quitte PAQ, je ressens parfois de la discrimination parce que je suis Autochtone. Je veux avoir un endroit sécuritaire où je peux laisser mes affaires, comme ma guitare, mais je ne veux pas non plus vivre seul dans ma maison. Je crois que le Programme de logements de transition peut me convenir, et je me sens prêt à me lancer de nouveau.
REFUGE PRINCIPAL 07